- Nom: Tharillus
- Prénom: Dolon
- Race: Humain
- Âge: 24 ans
- Sexe: mâle
- Culte: Aucun culte particulier, il ne croit en rien ni personne.
- Classe: Futur chasseur de trésor (Dagguiste humain)
Description physique: Dolon est un homme à l'apparence avenante. Il mesure dans les 1m85 et fait le nécessaire pour être toujours présentable. Il est toujours souriant, parfois trop dans ses accès de démence, mais le Dolon "publique" fait en sorte de bien masquer tout cela. Il porte parfois un masque sur la moitié de son visage, un masque représentant un démon grimaçant. Il est d'un physique plutôt athlétique. Sa peau est légèrement bronzée témoignant du fait qu'il ne s'agit pas d'un sédentaire. Une large cicatrice rougeoyante est largement visible sur son torse une entaille dont il ignore l'existence.
Description mentale : En apparence, Dolon est très aimable, courageux peut-être, avenant certainement. Il s'attelle à plaire plus particulièrement à ceux qu'il cible. Il cherche en effet simplement à entrer dans les cordes du preux guerrier défenseur de la veuve et de l'orphelin. En réalité, Dolon est des plus instable, dominé par ses pulsions, par son avidité et ses envies de richesse qu'il tente de masquer au plus grand nombre pour sa propre sécurité même si celles-ci transparaissent très clairement parfois. Il aime avoir ce qu'il désire, faire ce qu'il veut faire et ce peu importe les dégâts collatéraux.. Il est amnésique et n'a pas ou presque pas connaissance de son passé. Il demeure cependant très intelligent et très méthodique dans ce qu'il entreprend.
Chapitre 1
La nuit venait de tomber, et le brouillard avec, comme à son habitude en ces temps obscures. Une foule s'était amassée dans la taverne, attendant le retour de leur héros, un homme d'une grande stature, un homme respectable et honorable, visiblement le seul qui avait répondu à l'appel au secours. Obtenir de l'aide en plein coeur de Nordska, si loin de la ville n'était en effet pas chose aisée et les groupes tribaux ainsi que les petits villages perdus dans l'immensité de la toundra ne pouvaient compter que sur eux-mêmes et sur leur guerriers locaux. Il était allé, accompagné de quelques hommes, déloger la bande d'Orcs qui avait établi leur campement non loin de leur doux foyer. Un acte plein de courage sans nul doute, risquer sa vie pour les autres, pour le protection et qu'ils puissent vivre une vie paisible.
La porte s'ouvrit, c'était lui, Dolon Tharillus, la tête du chef Orc qui avait terrorisé les villageois des semaines durant pendant dans sa main droite. On pouvait encore aisément distinguer la rage et la force de l'Or sur son expression guerrière qui demeurait gravée sur son visage tout comme son totem, taillé dans la chaire de son front, le serpent. Les pertes étaient nombreuses pour une escarmouche de cette envergure, mais le succès était là.
Dolon s'avança d'un pas lent et assuré, le regard perçant, toisant chacune des personnes présentes, son armure ruisselante de sang. Quand on le regardait, on savait dès le début à qui on avait à faire, un homme dur, qui en avait vu passer, un homme qui aurait presque pu entrer dans la légende, un soldat endurci par la guerre.
Il lança la tête de l'Orc droit devant lui. Celle-ci roula sur la table, renversant au passage quelques verres réveillant quelques ivres-morts. Il prit alors la parole, de sa voix ferme et solennelle.
-"Cet Orc ne vous nuira plus. Et pour couronner le tout ils vous offre à boire ! Oui, à vous tous !"
Il jeta un petit sac d'or, un maigre morceau du butin que les Orcs avaient amassé. Il s'avança, souriant cette fois, dans un tonnerre d'applaudissement. Cette montagne légendaire était épaulée par un homme légèrement plus petit, plus discret, encapuchonné et qui affichait un sourire constant.
La fête dura jusqu'au petit matin, l'or des Orcs avait mis du baume au coeur de tout le monde.
La taverne se vida peu à peu et chacun répondit à l'appel du sommeil. Dolon et [Nom illisible] sortirent tous deux dans un grand éclat de rire.
-”Aller Dolon ! J'vous ramène à vot' chambre, vous t'nez plus d'bout ! Et qui sait, avec tout' ces admiratrices.... un viol est si vite arrivé hein !”
-”Qu'elles essayent et je les pourfendrais de mon épée !”
Le brouillard ne s'était pas levé et les deux hommes mirent quelques minutes à retrouver leur chemin. Une fois arrivé, Dolon fit signe à son compagnon d'entrer.
-”Aller un dernier verre avant de dormir, ça vous tente ? De toute façon vous n'avez pas le choix, et puis une partie de carte ? Vous savez quoi, vous n'avez pas le choix pour ça non plus... Et puis, je veux vous proposer un poste dans ma garde personnelle, un homme qui manie les dagues aussi bien que vous, c'est rare.”
-”C'est avec plaisir que j'accepte votre invitation, et puis il fait un peu froid alors je vous aurais imposé ma présence, jusqu'à ce que le jour se lève.”
Ils entrèrent tous les deux. Dolon retira sa cuirasse et s'étira. Il alla chercher une bouteille d'un bon vin qui provenait des terres d'Aden et en servi deux verres. Son lieutenant tira une chaise pour que Dolon puisse s'asseoir.
-”Je vous en prie, faites comme chez vous.”
-”Je suis chez moi, canaille !”
L'homme remit alors son capuchon et dégaina sa dague.
-”Je suis démasqué, donnez moi tous vos bien ou j'vous crève.”
Dolon éclata de rire pendant que son lieutenant éxécuta quelques pas maladroits. Il leva alors haut sa dague et la logea dans le dossier de la chaise du héros.
-”Ah, j'allais oublié très cher. Un présent pour vous remercier, pour tout.”
Il sortit une petite boite en bois peint de sa besace. Il l'inclina alors, le couvercle cadenacé orienté vers la gorge de Dolon.
-”Laissez-moi ouvrir ça.”
Il donna alors un coup sec sur le cadenas en éclatant d'un rire à glacer le sang, un rire dément. Une petite poupée souriante hérissée d'une pointe sur le sommet de la tête jaillit alors de la boite et alla se loger dans le cou de Dolon qui s'évanouit quasiment sur le coup, laissant tomber sa bouteille de vin qui se brisa sur le sol.
Dolon se réveilla quelques temps après, ligoté, à une table de torture. [Nom illisible] était là, à le fixer d'un grand sourire, sa dague à la main.
-”Alors, on s'réveille enfin ?! Tu veux voir un petit tour de magie ?! Regarde, là tu me vois, et là tu me vois plus !”
L'homme s'amusait à enlever et remettre sa capuche à sa guise sous le regard perplexe de Dolon.
-”Mais merde qu'est ce que vo....”
-”C'que j'te veux ? J'sais pas.... Je sais que j'dois te tuer, même pas pour l'fric non non, j'ai abandonné ça d'puis bien longtemps. En fait ça date de quand j'étais plus jeune tu comprends, on a tout de suite déscellé chez moi ce genre de capacité, c'était ma mère en fait, donc elle me payait pour aller tuer l'chien du voisin, ou même la voisine quand elle estimait qu'elle était plus belle qu'elle... Enfin nan à moi qu'ça soit mon père.... Nan mon père était un salaud... enfin non... et puis merde.... Je sais plus, je sais pas, TA TÊTE ME REVIENT PAS OK ?!!!”
-”C'est toi... Ouais c'est toi... Ta cicatrice.”
Dolon se mit à éclater de rire et reprit.
-”Finalement tu m'as retrouvé ordure, j'comprend que tu veuilles me tuer espèce de cinglé, mais tu peux pas et tu le sais très bien ! Après ce qu'on t'as fait quand t'étais....”
L'homme se releva, l'air très sérieux, presque outré. Lorsque Dolon commença à évoquer le passé, l'encapuchonné leva sa lame qui alla se loger droit dans le front de sa victime.
-”Je... ne vois pas de quoi tu parles.”
Le lendemain soir, le cadavre de Dolon fût retrouvé, écorché au niveau du torse, une large cicatrice sur le ventre visible, un fil pendant jusqu'à ses pieds avec écrit au bout sur un parchemin “Tirez”.
Chapitre 2
Notre inconnu qui avait assassiné de sang froid Dolon réussit à s'enfuir sans trop de peine. Il avait joué de tout son talent d'acteur, pris de grands airs dénué de véritable sens pour lui, pleuré avec retenue et courage, comme les guerriers on l'habitude de faire. Lorsqu'un villageois avait osé tirer la ficelle qui pendant du ventre de Dolon libérant ses entrailles finement découpées, il fit semblant d'être dégoûté et jura suffisamment de fois pour que tout le monde l'entende qu'il ferait pendre haut et court celui qui avait perpétré un acte d'une telle ignominie.
Quelques jours plus tard, il quitta le village et repris son voyage vers le Sud. Le Nord n'avait que peu d'intérêt désormais pour lui, il avait son trophée, un morceau de peau de Dolon qu'il gardait précieusement avec ses autres Trophées. Son vrai nom, lui même ne le connaît pas, c'est une âme en peine qui a tout oublié de son macabre passé, errant sur ce monde, dérobant pour survivre et s'enrichir, proposant ses services de fine lame pour diverses tâches. Mais ce qui lui plaisait le plus c'était le meurtre, le meurtre bien fait, bien exécuté. Il n'avait que rarement tué gratuitement, notre homme, "L'écorcheur", "Le dépeceur", "Le boucher", il n'était en effet pas idiot. Tuer pour se faire prendre, c'était hors de question. Il profitait ainsi en général de la guerre, des duels dans l'arène, des combats de rue ou simplement d'une prime sur une tête, pour assouvir ses désirs.
Il arriva peu de temps après à la frontière est du territoire de Novérïah. Il avait entendu beaucoup de choses à propos de ses villes, il visiterait Giran en premier. Il s'avançait d'un pas assuré, accompagnant une caravane marchande qu'il avait rejoint en chemin, c'est toujours plus sûr de voyager en groupe, et au moins il ne se serait pas perdu. Un des garde s'avança, il demanda l'identité de chaque homme, chaque femme. Quand son tour arriva, "L'écorcheur" marqua une petite pause et répondit machinalement.
-"Appelez-moi Dolon, Dolon Tharillus, pour vous servir."
Ce nom serait désormais le sien, il sonnait bien, et puis, les morts ne se manifestent pas, il n'aura pas de soucis avec celui-ci.